dimanche 31 janvier 2010

LILLE 2004 : CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE

SAMEDI 12 JUIN 2004  "La Noche" avec Dizzy Mandjeku et le groupe Odemba

Pas moins de 7500 personnes se sont déplacées ce week-end pour assister à la nuit de la Culture qui s'est tenue au Jardin des plantes à Lille le 11 et 12 juin de cette année 2004.Dizzy Mandjeku et Odemba ont fait honneur à la musique congolaise. Ils ont allumé le feu, assurant une vraie ambiance tropicale. Ils ont été fort applaudis et le public a réclamé qu'ils poursuivent le show au-delà du temps imparti. Pari gagné.
         Dizzy Mandjeku était accompagné de Michel Sax et Didan au saxophone. J.P Kilosho à la guitare solo et Djo Maly à la guitare basse. Au chant: Lokombe, Fayila, Malage de Lugendo et Guinashoke. A la batterie, Debarrio Alonzo.
         Interrogés sur leur actualité, Lokombe et Malage nous ont fait part de la sortie récente de l'album de O.K International, lequel a reçu un accueil favorable du public, notamment kinois. Lokombé pour sa part, continue de mener une carrière très active comme le témoignent les différentes prestations d'accompagnement, en plus de son activité au sein du groupe O.K International.
Les mélomanes ont eu ce samedi le privilège de goûter à nouveau à un ancien succès des Grands Maquisards, groupe mythique qui a fait connaître au grand public des noms tel le regretté Dalienst. C'est dans ce groupe que Lokombé a fourbi ses premières armes, avant d'atterrir dansl'O.K JAZZ de  feu grand maître Luambo, puis dans Bana Ok du poète Lutumba Simaro. Aujourd'hui dans Ok International, Lokombé compte bien y finir sa carrière. Nous lui souhaitons bonne  route.
Djo Maly quant à lui nous a confié qu'il était toujours  dans la musique. Qu'il ne comptait pas s'arrêter de sitôt, surtout après avoir parfait ses connaissances au conservatoire Que dans  ce sens d'ailleurs son souhait le plus cher était de rentrer un jour au pays, afin de transmettre son savoir aux artistes restés place. Surtout aux jeunes talents qui devront assurer la relève. Il nous a dit qu'il avait toujours fait de la musique,et que grâce à elle il a pu élever ses enfants. Il doit tout à la musique. C'est sa vie et c'est tout ce qu'il sait faire. Il est resté très actif après ISIFI, et Langa-Langa Stars. Aujourd'hui il accompagne différents leaders musicaux: Papa Wemba, Evoloko, Emeneya et comme ce samedi 12/06/2004, au Jardin des Plantes à Lille, Dizy Mandjeku et Odemba. Fayila était là aussi. Elle a imterprété avec brio la chanson BADE, ancien succès de la regrettée Abeti Massikini. Fayila est une valeur sûre, une vraie voix à exploiter.

Ndlr :  Ce groupe qui a participé à la soirée culturelle à Lille a ainsi représenté la RDC. Chez nous on peut les qualifier de "finis" car n'ayant plus de succès. Mais la culture est inoxydable. Et indémodable. A nous de savoir revalorises nos acquis culturels.
       

mardi 12 janvier 2010

LE RDC NEWS : POURQUOI CETTE APPELLATION ?

              LE RDC NEWS (République Démocratique du Congo), pour faire connaître ce pays. Quatre fois plus grand que la France et quatre vingt fois plus grand que la Belgique, jadis ancienne colonie de ce dernier. Sa superficie est de 2.345.000 km2. Il est immensément riche du point de vue des ressources minières naturelles. Parce que toutes les matières premières utiles et possibles s'y trouvent, d'aucuns ont parlé de scandale géologique.
                 Autrefois premier producteur mondial de diamant , de l'or et du cuivre, il est aujourd'hui spolié de nouvelles convoitises dont un produit essentiel dans la fabrication des portables, le coltan. Même ce qui a toujours fait la fierté de sa faune en dehors des gorilles et du zèbre, j'ai nommé l'okapi, est aujourd'hui dérobé notamment par nos voisisns rwandais et ougandais, avec la complicité comme le disait si bien Mobutu en son temps de quelques brebis égarées, les chefs des rébellions à l'est du pays.
Conséquence : le pays se retrouve aujourd'hui parmi les dix pays les plus pauvres au monde. Les vrais ayants droits de toutes ces richesses meurent comme des mouches, de faim et de maladie. Heureusement que la foi en Dieu est passée par là pour préserver la population du sida qui pourtant s'y développait dangereusement. A propos du sida d'ailleurs dont on dit qu'il trouve ses origines au Congo;  comment cela aurait-t-il été possible, si des chercheurs occidentaux ne s'étaient pas trop rapprochés du gorille qui porterait le V.I.H ,sans la moindre probabilité de développer la maladie ? Les gorilles ont toujours peuplé les forêts de la RDC depuis les origines,mais  le sida n'existait pas. Alors qu'on ne vienne pas nous raconter des histoires. Saura-t-on jamais la vérité.
        Ce qui est sûr, c'est que ce pays a toujours suscité des convoitises. Mais de grâce, vous les grands de ce monde, quand vous parlez de l'Afrique autour d'une table, un verre de whisky à la main gauche et un havane entre les doigts de la main droite, sachez qu'à ce jour des congolais sont en train de mourir à l'Est du pays, et un peu partout de la faim.. Jacques Chirac l'a dit, lors de son dernier voyage en Algérie, que le plus élémentaire des droits de l'homme est de pouvoir manger. Les femmes congolaises sont violées. Des militaires rwandais et ougandais font subir des traitements innommables à la population civile : des innocents, femmes, enfants et vieillards qui sont étrangers à ce truc, qu'est la politique.
         Depuis la mort de M'ze Laurent Désiré Kabila que tout le monde a qualifié de dictateur alors qu'il ne défendait que les intérêts de son pays, rien ne va au Congo-Kinshasa. Quand j'y pense , je réalise que Mobutu était quelqu'un d'extraordinaire. Je comprends mieux aujourd'hui ce qu'il voulait dire quand il parlait de défendre les intérêts supérieurs de la nation. Il était surtout craint. Même par les soi-disants maîtres de ce monde. Même évidemment si nous croyons en ce qui nous concerne que le seul et vrai maître du monde c'est Dieu. Pourquoi on a tué Kabila L-D ? Qui était derrière ce complot?
Alors que la guerre sévissait en RDC, qu'un génocide était en train d'y avoir lieu, Bill Clinton, président des Etats-Unis a fait le voyage en Afrique. Il est allé en Ouganda notamment, jamais en RDC !Vous comprenez que nous ne pouvions rien espérer. Pourquoi a-t-on abandonné les congolais,ex zaïrois ? Qu'avons-nous fait ? Ex-zaïrois, juste pour dire que nous ne sommes plus des zaïrois, car à ce jour encore, pour nous reconnaitre, beaucoup de gens se réfèrent encore à l'ancienne République du Zaïre.Nous sommes les congolais de Kinshasa, à ne pas confondre avec les congolais de Brazzaville, qui sont nos frères pourtant, même si des frontières terrestres nous séparent.
        Louis Michel, avez-vous réellement réfléchi à la politique que vous êtes en train  de mener au Congo?Un gouvernement de transition veut-il dire un président avec quatre vice-présidents dont un rwandais et des comerçants à part l'héritier et pote de M'zee, j'ai cité YERODIA. C'est un régime particulier, d'un genre transi.....tionnel! Enfin, notre sujet c'est le RDC. Rappelons-nous qu'avant de s'appeler Zaïre,notre pays s'appelait Congo, mais que malgré cela le spectre du Zaïre reste très présent. Notre but, c'est qu'en évoquant le nom de Congo, tout le monde sache reconnaitre la RDC, sans allusion ni équivoque. Que l'on arrête de parler du Zaïre jusque dans les documents officiels aujourd'hui encore en France, par exemple ! Arrêtons la mascarade ..

dimanche 10 janvier 2010

MATONGUE : LE PARADIS DES IMMIGRES CONGOLAIS

             C'était voir Matongué et mourir. Bien sûr, il y a eu Venise! Il y a eu Paris. Il y a toujours ces villes là dont on rêve. Suivant qu'on est amoureux, pour Venise et amateur de mode pour Paris et saTour Eiffel. Mais pour nous, ressortissants de la République Démocratique du Congo, c'était Matongué l'endroit rêvé.
Même s'ils n'ont jamais vraiment fait de gros gestes pour faciliter l'intégration des congolais en Belgique, ce pays nous a tout de même accordé un espace commercial, à savoir la Galerie d'Ixelles, à exploiter. Rappelons que le Congo était la seule importante colonie belge à travers le monde. D'abord, propriété privée du roi Léopold II, la RDC, quatre vingt fois plus grand que la Belgique, fut ensuite donnée au Royaume par le "généreux Roi". Grâce à ses richesses, les Belges n'envisageaient pas de le quitter... Matongué devait donc beaucoup compter pour les congolais.
              Moi personnellement, je n'ai pas connu la grande époque du couturier Fabrice, immortalisé par feu le Grand Maître Luambo Makiadi dans la chanson "Fabrice akolatisa yo". Ni le restaurant chez BABIN, "mobali ya libinza" et autres chez Mambo qui se maintient encore tant bien que mal. En tous les cas, je me rappelle qu'en 1985 on allait ,nous de Lille, à Bruxelles comme à une fête. 1985,  me direz-vous ce n'est pas bien tôt. D'accord mais quand on se réfère à l'époque des tous premiers "belgicains", qui quand ils rentraient au pays, nous parlaient à nous qui étions restons là-bas en lingala des "basangos", les prêtres blancs comme s'ils avaient perdu l'accent de la naissance.
En 1985 donc, quand je suis allé à Matongué, il fallait bien se saper. Faire voir quelque part qu'on revenait de France, aussi bien pour les amis de la Belgique que pour les autres qui pouvaient venir d'ailleurs. Il n'était pas rare en effet, d'y rencontrer des amis ou de la famille qui seraient venus de la Hollande toute proche, de la Suisse, voire de l'Allemagne. On peut s'imaginer alors la franche joie des retrouvailles.
La St Pauli's, la Amstel et autres bières de luxe qui n'étaient pas dans toutes les bourses au pays, y étaient à la portée de tout le monde!
Dans la galerie, tout devenait possible,tellement simple et donc magique. De sa table, on pouvait avoir n'importe quel voisin, personnalité politique ou star du showbiz. Tous les "mabangas"de l'époque. En ces temps là, "Château Rouge "à Paris n'existait pas. Le RENDEZ-VOUS, c'était à Bruxelles, baptisé "lola", le paradis.
          Là , on pouvait faire ses courses. S'il fallait manger les produits frais en provenance du pays, on se rendait à Matongué. On y trouvait du tout pour faire la fête.
         Matongué, jadis amphithéâtre de la fête, n'est plus que l'ombre de lui-même.A cela beaucoup de raisons dont principalement les différentes politiques d'intégration. Il ne faut pas oublier qu'à côté de ce tableau de rêve,  il y avait toujours des contrôles inopinés d'identités. Et cela se confirme par l'installation, à ce jour, d'un bureau de police.
Nous n'oublierons pas de dire notre part non négligeable de responsabilité, en ce sens que nous  n'avons pas su profiter de l'opportunité qui nous a été offerte de faire nos preuves, au lieu d'exceller dans les futilités.Entre-temps, Château Rouge prenait ses marques à Paris. Un peu partout à Londres, en Allemagne, les congolais montaient des commerces et des entreprises. Matongué ne pouvait pas rester éternellement au top. Mais il doit exister et être là de façon symbolique. Les Belges ont laissé Mobutu détruire tout le patrimoine culturel colonial en R.D.C . Qu'ils ne laissent pas la Galerie aux nouveaux voyous, les New Jack, pour y commettre des méfaits que l'on sait et qui ont été à l'origine de l'insatallation du bureau de police, ni ne bradent cet endroit aux asiatiques à des fins commerciales. Nul n'ignore la contribution des richesses de la République Démocratique du Congo à l'essor économique de la Belgique. Ce n'est pas leur demander la lune, que de nous laisser à nous congolais une petite zone d'activité, à savoir la Galerie d'Ixelles, qui nous rappelle, à la diaspora, le quartier Matongué à Kinshasa, où il fait bon vivre.

Ndlr: cet article a été publié en octobre 2004 dans le premier numéro du rdcnews paru à Lille. Aujourd'hui, Matongué a complètement changé de visage voire d'activités. Il est mal famé. Des jeunes fumant du cannabis y sont de plus en plus nombreux. Il y a même eu un meurtre pour histoire de vol de portable, semble-t-il. La salubrité n'y a vraiment jamais existé. Poto oyo tolobaka poto de fois tu ne te croiras même pas na poto. Ba toilettes mawa trop.
Combien de cafés et restaurants n'ont-ils pas été férmés par les services d'hygiènes belges pour cause d'insalubrités! j'avais tenu à m'exprimer sur cet aspect des choses dans le cadre de l'avenir du Congo.

mercredi 6 janvier 2010

AUX CONTOURS DU SHOW BIZ -LES MABANGAS

Président DOM na Lille

Nous sommes allés voir le Président DOM chez lui à Lille. Il nous a reçus dans son grand appartement du boulevard de Metz. Dans son salon où trônait un immense poste téléviseur, DOM a tenu à nous donner des nouvelles de Wenge Musica Maison Mère.
Rdcnews : Quelles sont les nouvelles Pr.DOM ?
P.Dom : Si vous voulez parler de Wenge Musica de Werra SON, tout va bien
Rdcnews : Est-il vrai que Ferre Gola et Bill Clinton ont quitté le groupe ?
P.Dom : Oui, malheureusement. Mais les Ferre et les Clinton abondent à Kinshasa. Je veux dire que le grand formateur WERRASON va dénicher d'autres talents qu'il va ramener au niveau des partants. Ce n'est pas un souci ça. Werra est le leader du groupe Wenge. Tout le monde se souviendra de l'éclatement du groupe de départ, avec qui vous savez. Mais après, qui s'est révélé être le phénomène ? -Werrason; ben alors !

dimanche 3 janvier 2010

PORTRAITS : que sont-ils devenus ? JEAN -claude Mbiye

...Portrait... Cette rubrique sera consacrée à des personnalités congolaises d'abord, puis à d'autres qui, d'une façon ou d'une autre, auront marqué leur temps dans leurs discipline, métier ou fonction respectifs. Aujourd'hui : JEAN-CLAUDE MBIYE.

Cela fait plaisir, quand on est congolais vivant en France, de savoir que le champion de boxe d'une certaine catégorie, est français d'origine congolaise. Cela prouve au moins que, tous les immigrés, même si la majorité est là pour travailler, ne sont pas là que pour "manger le pain de ceux qui les accueillent". Il y en a qui sont là pour bosser durement, en menant la vie ordinaire du commun des français; et d'autres qui par leur talent font la fierté de ce pays qui nous a accordé l'hospitalité. Nul n'ignore la composition de l'équipe de France de football. Et cela se vérifie aussi dans le noble art avec des noms comme JO KIMPUANI qui aura disputé des championnats mondiaux pour la France.
Jean-Claude Mbiyé a été quant à lui, double champion de France dans la catégorie Super-Moyens en 1994 et en 1995. Pour en arriver là, il a dû batailler ferme en battant des pointures aussi connues que Bouduani et autres. Dans la foulée, le non moins prestigieux ancien champion du monde Christophe Girard, même si ce n'était qu'en championnat de France.
Jean-Claude Mbiyé a décidémment gravi les échélons dans la poursuite de sa carrière. C'est ainsi qu'il aura croisé les gants en championnat d'Europe,en 1996, avec le russe Andréi Skalikoff. Classé 3° mondial, version WBC en 1995, il sera la même année, challenger mondial du champion NIGEL BENN. Une carrière on ne peut plus flatteuse qui ferait rêver plus d'un.
Passé l'âge de recevoir des coups sur la tronche, M'biye s'est reconverti sans trop de peine grâce à la reconnaissance du maire de Lille, Pierre Mauroy, où il réside, qui ne pouvait laisser son champion sans travail. Il est aujourd'hui éducateur dans la branche des Activités Physiques et Sportives(A.P.S) à la ville de Lille : au service des Sports.
Malgré sa vie tranquille en France, Jean Claude M'biyé n'a pas oublié ses origines de la République Démocratique du Congo où il envoie de temps en temps du matériel de première nécéssité pour l'exercice de la boxe, à savoir, des gants, des casques, des cordes etc..N'oublions pas que la RDCONGO a toujours été une grande pépinière de boxeurs de talents. A l'image de Mamba Shako, Tshikuna et autres Jo Kimpuani.
Nous espérons toujours quant à nous de revoir autant de talents dans le monde du sport éclore avec l'arrivée de beaux jours dans la conjoncture économique du pays. Quand on a déjà participé à une finale de coupe du monde de football, on peut croire disposer quand même des possibilités à exploiter et à développer. Nous, les congolais, ne sommes pas que champions de la musique africaine.

Ndlr : Cet article a été publié dans le premier numéro du rdcnews magazine, version France, en octobre 2004. Aujourd'hui, 6 ans après , pas de commentaire, sinon l'espoir de voir la RDC revenir au premier plan du sport mondial. J'évoquais déjà à l'époque l'embellie économique que les cinq chantiers aujourd'hui sont supposés nous ramener . Comme quoi l'espoir fait ...vivre.

La guerre de l'eau !