dimanche 12 novembre 2017

Huit congolais sur dix devraient changer de mentalité !

             Ce qu'il faut faire de manière urgente , c'est d'abord de mener véritablement des campagnes de sensibilisation pour faire comprendre au congolais qu'il doit produire, (des richesses) pour pouvoir consommer ensuite.Tout est dit. Cette notion est essentielle car de nos jours, les gens ne savent qu'une chose : demander à celui qui en a plus, pour pouvoir en profiter. On  verrait un plus riche que soi passer sa route, on l'interpelle pour quémander: tozali kolia te(on n'a pas à manger). Comme dit mon pote Sawa, lolombo eleki. Kosenga. Et naturellement on tombe sur le thème exploité par feu Djengaka Kisangani : SO.PE.KA. Sombela ngai. Pesa ngai. Kabela ngai. Cette constatation qui peut paraître comme un cliché reflète justement la mentalité du peuple congolais et de l'africain en général.Son regard est statiquement tourné vers là où ça se passe bien ,pour toujours y recourir en cas de besoin. Voilà ce qui tue le Congolais. Si on pouvait déjà changer cette mentalité, des efforts seraient faits par tout un chacun afin de trouver chacun des solutions.
           Le schéma classique on le sait pour développer un pays, surtout dans le cas du Congo, scandale géologique, c'est de vendre ses minerais pour ramener des devises dans les caisses de l'Etat. Et avec cet argent, investir dans la construction des routes, des écoles, des universités , des hôpitaux, des logements...C'est ça qui donne du travail à la population. Malheureusement, personne ne veut acheter nos minerais. Toutes ces puissances qui en ont si besoin, s'organisent au contraire,en nous infligeant des guerres et des rébellions que nous n'avons pas demandées, pour nous les piller. Il faut bien finir par se rendre à l'évidence, qu'il faut trouver des solutions alternatives.
           Alors, que doit faire le congolais pour devenir producteur. Nous devons revenir aux fondamentaux de l'autosuffisance. A l'agriculture, par exemple. Le congolais, ne peut pas mourir de faim. Cela est devenu possible car il ne travaille pas. Voilà. Comme le congolais est un fainéant, il meurt de faim. Non le congolais, sans me contredire, n'est pas fainéant mais il a besoin qu'on  lui dise ce qu'il doit faire. Nous vivons en Afrique, dans un environnement riche et fourni, aussi bien en surface que sous terre. Mais la pauvreté, la misère, les maladies, tous les maux du monde sont notre lot quotidien. Est ce vraiment parce que le colonisateur nous a freinés dans notre élan pour le développement ? Je ne le crois pas. Jacques Vanderlinen, dans son livre, essai sur la crise congolaise disait que pour construire le Congo, le colon devait être le cerveau et le bras. Qui a construit le Congo des années 1950 et 1960 qui était une grande puissance en Afrique ? C'est LE COLONISATEUR.Si on n'avait pas été colonisé, le pays n'en aurait  pas été au niveau où il a été; toutes infrastructures confondues: routières, hospitalières, universitaires, sanitaires et commerciales.
            Bill Gates conseillait dernièrement sur son blog, par exemple que pour sortir de l'extrême pauvreté, l'idée d'élever des poules pouvait se révéler très efficace. Voilà le genre d'activité à entreprendre pour sortir de la famine, de la malnutrition et donc de beaucoup de maladies.Chacun sait le rôle de l'alimentation pour la santé. Imaginons une fois que chaque famille congolaise qui dispose d'un peu d'espace se construise un potager. Imaginons ce que peut représenter une telle production sur toute une année. J'imagine que cela constituera un apport alimentaire non négligeable. Imaginons toujours que chaque famille qui dispose d'un tel espace se fasse un petit élevage de poules .Combien de poules et d'oeufs seront produits en une année ! Si Henri IV avait souhaité que chaque français dans son royaume, fut capable de manger de la poule chaque dimanche, le congolais, en faisant ce genre d'élevage,  serait en mesure de manger de la poule au moins une fois ,chaque mois. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et manger de la poule reste encore aujourd'hui un luxe. Il suffit d'un peu d'imagination.
          Maintenant ramenons ça au niveau de l'Etat, du gouvernement. S'il mettait tout l'argent qu'il dépense à importer les produits alimentaires, pour en produire sur place,le résultat se verrait. La Rdc ne manque pas de terre à cultiver, ni des ingénieurs agronomes, des cerveaux, ni de la main d’œuvre(trop de chômeurs).  Dit comme ça, cette idée peut susciter d'innombrables commentaires. Ce n'est qu'une piste de solution qui mérite d'être étudiée. La population, comme l'Etat, n'ont les yeux tournés que vers l'Extérieur. Voilà le problème, dois-je me répéter.! Et quand ils ne sont pas tournés vers l'extérieur, le congolais surveille l'évolution du champ du voisin, pour aller lamentablement voler les produits quand ils auront poussés ! C'est tout ce qu'il se passe, chez nous, même si nous ne le voyons pas toujours de la même façon.
Une petite histoire pour accompagner mon propos. Un belge qui était en couple avec une de mes voisines, est allé une fois passer des vacances au Congo. Il se réveillait tous les jours et essayait de passer son temps à sa manière. Chaque matin avant de vaquer à ses occupations, il voyait les mêmes individus, déjà debout tôt le matin, comme c'est le cas au pays, traîner pratiquement au même endroit, à regarder les passants. Certains étaient propres sur eux, bien coiffés et bien habillés. Alors, un jour il s'approcha de l'un d'eux et lui demanda : "Comment faites vous pour être toujours aussi bien sapés comme jamais, car je vous vois tous les jours postés là, vous ne travaillez pas"? La réponse était connue d'avance, ce sont mes frères qui m'envoient les fringues de l'Europe. Ok mais comment faites vous pour manger ? Réponse:  pareil . On m'envoie de l'argent. Et pour vous faire soigner ?Quand je tombe malade, de fois je suis obligé de vendre un vêtement pour avoir de l'argent nécessaire. ..Pour faire bref, toutes les solutions viennent du professionnel de la diaspora. (Le professionnel, c'est le parent de la diaspora qui envoie l'argent au pays). Pour finir avec l'histoire du belge en vacances à Kin, il dira à notre quidam :" Monsieur, pourquoi ne vendriez-vous pas une paire de vos baskets Nike, pour commencer à vendre par exemples des cigarettes ? Vous serez ainsi votre propre patron, à votre compte et n'attendrez toujours pas que ça vienne de l'Europe.
       Conclusion, pour ne pas trop m'étendre, je ne suis pas en train d'écrire un livre. Il est donc question de changement de mentalité. Ce changement de mentalité, on en parle sous toutes les coutures. Voici un exemple concret, à travers ces écrits, d'une idée à exploiter. Le congolais est habitué à attendre le poisson qu'il ne sait pas pêcher. Moi je suis né dans la commune de N'djili, à Kinshasa. Combien y a-t-il des Ndjilois qui s'adonnent à cette activité qu'est la pêche ? La rivière Ndjili ne manque pas de poissons. Je suis même certain qu'on pourrait y trouver des poissons chats de 30 kilos, à la taille humaine, qui le jour où cela arrivera, fera dire à plus d'un qu'il s'agit d'une mamiwata ou d'un quelconque autre monstre marin. Je parle de pêcher évidemment dans le sens d'apprendre un métier. Production locale à privilégier.



Pourquoi ne pas produire des chaises en bois, au lieu de toujours privilégier du plastique, qui n'est pas biodégradable? Pas besoin d'être diplômé en menuiserie pour cela.
Pourquoi ne pas interdire de suite, l'usage des sachets plastiques dans le commerce, en imposant aux entreprises ces normes écologiques?
Pourquoi ne pas interdire de suite la publicité de l'alcool, en réglementant de manière draconienne l'exploitation de ce commerce et en renforçant en même temps les contrôles routiers et les nuisances sonores?
Pourquoi ne pas légiférer carrément sur le tri sélectif des déchets, après avoir mis en place des poubelles et containers à cet effet ? Et développant des entreprises de recyclage.
Il faut absolument restaurer le salongo hebdomadaire.
Il faut que l'Etat se charge d'arrêter les policiers et militaires en tenue et armés, qui s'exhibent dans des nganda en dansant le ndombolo. Ils sont à visage découvert et la police peut les reconnaître. Ces images nous déshonorent quand elles circulent sur les réseaux sociaux
(Pourquoi ne pas privatiser les cours d'eau de la République, je pense à tous les rivières de la capitale, de manière temporaire, afin que des entrepreneurs privés Congolais s'en occupent. Ils veilleront notamment et surtout à ce que ces fleuves et rivières ne deviennent pas de déchetteries. En espérant qu'ils en tirent des produits qui bénéficieront à la population ) Sujet trop technique je reconnais mais si l'Etat ne s'en occupe pas, il faut bien que quelqu'un le fasse.



La guerre de l'eau !