lundi 24 novembre 2014

           
                               POURQUOI CHANGER LA CONSTITUTION CONGOLAISE ?

                            Pourquoi cherche-t-on en effet à changer la constitution ? La constitution peut bien changer .Elle n’est pas quelque chose de statique et peut bien s’adapter ou évoluer suivant la situation. Actuellement en France, des pistes d’idées sont en étude pour pouvoir éventuellement changer la durée du mandat présidentiel afin de le ramener à sept ans mais non renouvelable. Ce qui laisserait le temps au président d’aller au plus loin dans son action au lieu de le garder à cinq qui paraissent un peu court . Même si dans l’entre temps, une réélection donne cette fois trop de temps à un seul individu qui à la longue s’use un peu. Si Mobutu était resté un peu moins longtemps au pouvoir, le Congo n'aurait pas été aussi détruit. Ses idées d'avant ont vite été oubliées puis il s'est contenté de se reposer sur ses lauriers. Le pays complètement détruit, commence juste et à peine à se reconstruire grâce aux efforts de ceux qui ont suivi.Et que l'alternance continue. Dans tous les cas de toute  façon, il s’agit d’écourter raisonnablement le mandat. Ceci pour les grandes démocraties qui ont compris que l’alternance ne pouvait qu’être bénéfique ; Quand on sait que, toujours en France par exemple, une réforme est entrain d’être mise en place et qui donnerait au parlement le pouvoir de « dégager » le président. Même Poutine trouve le moyen pour jouer à l’alternance entre lui et Medvedev ! Question de faire semblant de respecter une certaine constitution démocratique. Pourquoi dans nos pays d’Afrique, la tendance est plutôt à changer la constitution pour des velléités électoralistes ?. Pourquoi chercher à s’éterniser  au pouvoir ?  Cette tentation qui peut paraître légitime a pourtant des graves conséquences. On peut penser ne pas avoir suffisamment eu le temps de finir le boulot pendant la durée d’un ou de deux mandats. Il faut comprendre cependant que l’on ne peut pas diriger un pays tout seul ad vitam eternam. La démocratie, système de gouvernance qui n’a plus rien à prouver, a démontré qu’il fallait changer de personnes et donc des idées pour avancer. Il faut que les politiciens africains admettent et acceptent que l’on peut rester politicien toute sa vie ; mais que la durée des mandats, il faut les respecter. Sinon c’est là que commencent  les problèmes ; les ennuis les plus imprévisibles. Un sage latin, disait qu’il préférait rester à l’écart de la vie politique pour vivre tranquillement. En d’autres termes dans le cas de notre propos, plus vite on quitte le pouvoir, mieux c’est. Les exemples sont là. Senghor , Abdou Diouf. Il faut s’en inspirer. Wade a été tenté  de prolonger, heureusement qu’il s’est vite ravisé et a opté pour la sagesse. Ceux qui veulent s’éterniser, on voit comment ils finissent.  Mobutu , plus récemment Blaise Compaoré…Les mêmes qui vous  applaudiront aujourd’hui vous cracheront dessus quand ils en auront marre. C’est-à-dire quand vous vous obstinez à rester au pouvoir.
                         Une fois ça passe, deux  fois ça lasse et trois fois ça casse.  Je conseillerai aux chefs d’Etat d’Afrique, à l’avenir, de travailler ensemble avec la société civile à quitter paisiblement le pouvoir et à pouvoir rester chez eux. Dans leurs pays. Les exils de chefs d’Etat parce qu’on a du les exfilrter afin de leur garantir la vie sauve n’a plus de sens. Est-ce qu’il y avait déjà un sens à cela ?.Les choses changent. Ils ne sont déjà plus accueillis en France comme cela se passait naguère.
Là-dessus il y a encore un immense travail à faire. Il faut que les résultats des urnes soient reconnus et acceptés par les deux camps en lice. Que les oppositions, quand elles ont perdu reconnaissent la victoire aux vainqueurs ; à l’image du parti Ennharda en Tunisie. Que la population accepte de voir qu’un chef d’Etat puisse rester dans son pays après son départ. Que tout un chacun dans son rôle contribue à fonder une société où les gens peuvent vivre dans un climat apaisé. Tout ceci veut dire que la justice soit la même pour tous telle que  nous la vivons dans les grandes démocraties.
Comment imaginer en effet que des citoyens versent leur sang, à l’occasion de l’arrivée de tel ou tel autre individu au pouvoir ou de son départ! Cet archaïsme ne continue d’exister que dans les pays où la démocratie est absente dont nombre d’Etats Africains. Il n’y a que là qu’on voit encore des octogénaires briguer la présidence ou faire la résistance pour demeurer au pouvoir. Admettons que c’est un peu dramatiquement insupportable .

Que dire pour finir. Le pouvoir , ça s’arrache ; oui bien sûr. Mais à la force de la campagne et de son programme politique. Pas du tout aux coups de canon. Ce n’est pas ça le sens du pouvoir qu’on arrache. Une fois obtenu il faut savoir le quitter aussi car il s’agit là d’un mandat  électoral. Qui dit mandat dit durée. Rien n’est éternel ni personne n’est indispensable. La politique c’est agir aujourd’hui pour le présent et le futur. Celui qui a commencé à construire la cathédrale Notre Dame en France en 1163, n'est pas celui qui l'a finie en 1345. Donc...

jeudi 6 novembre 2014

Mon ami combattant m'a quitté.


                   Perdu de lecture aurait peut-être été la formule la plus correcte. Perdu de vue ; non, parce qu'au fait je ne l'ai jamais vu. je ne l'ai jamais croisé. Mais par contre je lisais ses commentaires et réactions sur différents sujets concernant notre cher Congo RDC. C'était un ami combattant qui figurait sur la liste de mes amis Facebook. C'est lui-même d'ailleurs qui m'avait sollicité pour devenir son ami. Il avait dû certainement lire mes écrits dans mon magazine le rdcnews que j'ai arrêté de publier car il me coûtait trop cher et me prenait trop d’énergie. Je le montais , le rédigeais,  le produisais tout seul, jusqu'à la publication. essayant de les amener moi-même dans les différentes capitales européennes. . C'était trop prenant, en plus de mon boulot à l'époque. Dans ces publications , je critiquais un peu trop facilement le travail des dirigeants en place au Congo. Je regardais les ventres des ministres. Je ne me posais pas les vraies questions , ni n'essayais pas de comprendre le pourquoi des choses. En bref, les difficultés qui peuvent être les leurs dans l'exercice de leur mission. Nous le savons tous, c'est facile de critiquer le travail des autres. Même si j'ai connu le Congo d'avant, que nous trouvions tous génial, j'ai compris bien tard cependant, c'est-à-dire dès que je me suis mis à analyser les choses, que ça marchait aussi bien parce que  c'étaient les expatriés qui étaient dans les commandes. Moi, par exemple, je suis arrivé au collège Notre-Dame de Mbansa-Mboma,à une époque où tout le staff était composé de pères jésuites belges. Il n'a pas fallu attendre une année après leur départ, pour voir la différence. Les congolais ont pris les choses en main, et comme disait le père Frisch, nous étions au bord du gouffre et  "dès lors, disaient certains discours de l'époque, nous avons fait un pas"; ce qui veut dire que nous sommes tombés en plein dedans, dans le trou.
                       Quand  je me suis donc représenté la difficulté de la situation, j'ai changé d'avis. j'ai compris quoi ! comme on dit. Et dans ce monde où rien n'est parfait, j'ai observé et j'ai noté déjà une volonté de bien faire. Les gens qui nous gouvernent aujourd'hui font ce qu'ils peuvent. S'ils n' y arrivent pas, loin de moi la volonté aveugle de les dédouaner de leurs failles, notamment et surtout de leur non-préparation à des responsabilités de gouvernance qui sont les leurs, je comptabilise quand-même  des avancées , des choses positives! ce n'est pas parce que l'on reconnait cette réalité, que l'on devient "collabo",collabo à la  congolaise... Je n'écrirais pas un livre , je vais m'arrêter bientôt. Toi l'ami qui ne penses pas comme moi, pourquoi te retires-tu de la liste de mes amis? Nous ne sommes pas des ennemis, parce que nous ne voyons pas les choses de la même façon! Tu es libre de penser ce que tu veux et de le dire, moi aussi. Nous ne sommes pas membres  des partis politiques , de la majorité ou de l'opposition. Nous sommes des citoyens libres dont les idées peuvent diverger .Nous sommes libres de penser différemment. Discutons, débattons, échangeons les idées, sinon gardons chacun les  siennes  sans nous tuer. C'est ça la démocratie. Surtout que toi cher ami en ce qui te concerne, j'ai découvert plus tard que j'ai des parents qui ont des liens de parenté par alliance avec toi. Tu vois. "Nous allons nous tuer", comme on dit dans mon pays pour rien. Et ces gens pour qui nous nous battons, n'en saurons peut-être,sûrement  même rien. Alors on  continue à penser politique de manière responsable ou pas. ? Pour avancer il faut vraiment que chaque congolais comprenne que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Et ce en tous points de vue.

La guerre de l'eau !