jeudi 6 novembre 2014

Mon ami combattant m'a quitté.


                   Perdu de lecture aurait peut-être été la formule la plus correcte. Perdu de vue ; non, parce qu'au fait je ne l'ai jamais vu. je ne l'ai jamais croisé. Mais par contre je lisais ses commentaires et réactions sur différents sujets concernant notre cher Congo RDC. C'était un ami combattant qui figurait sur la liste de mes amis Facebook. C'est lui-même d'ailleurs qui m'avait sollicité pour devenir son ami. Il avait dû certainement lire mes écrits dans mon magazine le rdcnews que j'ai arrêté de publier car il me coûtait trop cher et me prenait trop d’énergie. Je le montais , le rédigeais,  le produisais tout seul, jusqu'à la publication. essayant de les amener moi-même dans les différentes capitales européennes. . C'était trop prenant, en plus de mon boulot à l'époque. Dans ces publications , je critiquais un peu trop facilement le travail des dirigeants en place au Congo. Je regardais les ventres des ministres. Je ne me posais pas les vraies questions , ni n'essayais pas de comprendre le pourquoi des choses. En bref, les difficultés qui peuvent être les leurs dans l'exercice de leur mission. Nous le savons tous, c'est facile de critiquer le travail des autres. Même si j'ai connu le Congo d'avant, que nous trouvions tous génial, j'ai compris bien tard cependant, c'est-à-dire dès que je me suis mis à analyser les choses, que ça marchait aussi bien parce que  c'étaient les expatriés qui étaient dans les commandes. Moi, par exemple, je suis arrivé au collège Notre-Dame de Mbansa-Mboma,à une époque où tout le staff était composé de pères jésuites belges. Il n'a pas fallu attendre une année après leur départ, pour voir la différence. Les congolais ont pris les choses en main, et comme disait le père Frisch, nous étions au bord du gouffre et  "dès lors, disaient certains discours de l'époque, nous avons fait un pas"; ce qui veut dire que nous sommes tombés en plein dedans, dans le trou.
                       Quand  je me suis donc représenté la difficulté de la situation, j'ai changé d'avis. j'ai compris quoi ! comme on dit. Et dans ce monde où rien n'est parfait, j'ai observé et j'ai noté déjà une volonté de bien faire. Les gens qui nous gouvernent aujourd'hui font ce qu'ils peuvent. S'ils n' y arrivent pas, loin de moi la volonté aveugle de les dédouaner de leurs failles, notamment et surtout de leur non-préparation à des responsabilités de gouvernance qui sont les leurs, je comptabilise quand-même  des avancées , des choses positives! ce n'est pas parce que l'on reconnait cette réalité, que l'on devient "collabo",collabo à la  congolaise... Je n'écrirais pas un livre , je vais m'arrêter bientôt. Toi l'ami qui ne penses pas comme moi, pourquoi te retires-tu de la liste de mes amis? Nous ne sommes pas des ennemis, parce que nous ne voyons pas les choses de la même façon! Tu es libre de penser ce que tu veux et de le dire, moi aussi. Nous ne sommes pas membres  des partis politiques , de la majorité ou de l'opposition. Nous sommes des citoyens libres dont les idées peuvent diverger .Nous sommes libres de penser différemment. Discutons, débattons, échangeons les idées, sinon gardons chacun les  siennes  sans nous tuer. C'est ça la démocratie. Surtout que toi cher ami en ce qui te concerne, j'ai découvert plus tard que j'ai des parents qui ont des liens de parenté par alliance avec toi. Tu vois. "Nous allons nous tuer", comme on dit dans mon pays pour rien. Et ces gens pour qui nous nous battons, n'en saurons peut-être,sûrement  même rien. Alors on  continue à penser politique de manière responsable ou pas. ? Pour avancer il faut vraiment que chaque congolais comprenne que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Et ce en tous points de vue.

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