jeudi 15 décembre 2016

Le 19 décembre2016, en RDC, on prépare Noël et le nouvel an.


       Le 19/12/2016, on fait quoi ? On prépare Noël et le nouvel An. On ne descend pas dans la rue. Pas de trouble; pas  d'effusion de sang, on ne pense qu'à une chose, aux fêtes de fin d'année.. On attendra le 29 avril 2018 pour les élections. Il ne faut pas que nous autres en Europe, puissions faire la fête alors qu'au pays, les familles soient endeuillées . Posons-nous la question de savoir si cela en vaut vraiment la peine de faire le choix de mourir en cette fin d'année. Cela veut dire quoi ? On manifeste le 19/12/2016 et cela se passe mal .Nul ne peut prédire ni prévoir ce qu'il va réellement arriver. Kabila peut partir comme il peut rester ! Et après ?
         Des dégâts, il y en aura. Ça  c'est sûr. En vies humaines comme en divers matériels. Et ces dommages ainsi causés ne pourront jamais être réparés en date du 29/04/2018. Ça aussi c'est sûr.  Quel que soit le scénario, le peuple congolais ne pourra être que perdant. Alors, est-il vraiment impossible d'attendre la date des prochaines élections tel que cela a été décidé par des gens qui se sont mis au préalable autour d'une table de négociation ? Nous autres n'avons pas tellement la culture d'évaluation des dégâts alors que nous en avons déjà connus pas mal par le passé dans notre pays. Nous n'avons fait que le détruire . RAPPELONS NOUS TOUS LES DIFFERENTS PILLAGES qui n'ont pas suffi pour renverser Mobutu. Des erreurs dans lesquelles nous voulons persévérer pour être vus comme des durs. Nous ne sommes pas de durs loin de là. Car si nous avions été des durs, Kabila n'aurait pas passé un seul mandat. Alors, faisons lui confiance, il  a la charge de conduire le pays, il ne veut pas le laisser  dans l'inconnu comme nous avons déjà connu aussi par le passé. Mobutu avait lâché Kinshasa et s'était réfugié à Gbadolite, on n'a jamais vu Tshitshi prendre ses responsabilités. A croire qu'il n'a jamais vraiment voulu devenir président du Congo.
       Le temps des révolutions est révolu. Ça veut dire que changer de régime par des actions violentes est dépassé. Regardons toutes les guerres à travers le monde. Du printemps arabe à la guerre de Syrie, en passant par toutes les guerres de religion qui n'en finissent pas. Toujours d'innombrables morts pour des résultats nuls.  La politique est une affaire de vie en société. De gestion de VIE EN COMMUN et donc il faut des compromis. La grandeur est du côté de Kabila qui a proposé le dialogue et de tous ceux qui s'y sont rendus pour discuter. Ceux-ci font la politique alors qu'en face on propose de renverser les montagnes et on revêt de facto le comportement du plus fort qui veut toujours avoir raison. Le pouvoir ça s'arrache(aucune connotation de violence physique,contrairement à ce que 8 congolais sur dix pensent), ça se prend. Il (le pouvoir) ne se donne pas, encore faut-il s'être préparé à l'assumer.
         Qu'on ne gâte pas les Noël et Nouvel an des congolais ! Du petit congolais qui ne vit que d'espoir sans rien comprendre à ses contours. L'an 2018 n'est pas une éternité. Ces congolais qui ne savent plus à quel saint se vouer. Dans leurs attentes on entend plus que des références aux différents appels des uns et des autres étrangers. Ah l'Amérique a dit que Kabila doit partir, la Russie; La Chine aussi. la France, la Belgique, l'Angleterre, le Rwanda , le Congo Brazza, la Gambie...le Shaba.. Oh ..Tout ceci révèle notre impréparation à nous prendre en charge. Je préfère la médiation de la Cenco à la venue de Edem Kodjo par exemple, un grand monsieur que je respecte cependant.
           Dans notre position actuelle,de faiblesse il faut le dire , vu l'état de notre pays nous n'avons qu'un seul choix. Celui de discuter. Pas de casser. Fin décembre, c'est la période des fêtes dans toutes les démocraties du monde. Alors faisons la fête. Le 19/12/2016, nous ferions mieux d'aller à l'église et de discuter de ce que nous allons faire le jour de noël et du nouvel an.

dimanche 11 décembre 2016

HUIT POLITICIENS CONGOLAIS SUR DIX MEURENT D'EMPOISONNEMENT (semble-t-il)

    Huit politiciens congolais sur dix meurent d'empoisonnement. Ce n'est pas moi qui le dis. Mais ce sont bien huit congolais sur dix qui l'affirment. Ce constat, c'est ce qui se fait aujourd'hui. Parce qu'avant, bien avant, on mourrait , parce qu'on était mangé par des sorciers. Dans ma jeunesse, j'ai assisté à des tabassages des oncles, des tantes et des grands pères, qui étaient taxés d'être sorciers; et qui mangeaient celles et ceux qui mourraient. Quand Koffi Olomidé chante : (Bosopela tata muasi pétrole te, chérie moto a barrer ngai ah) :"Ne brûlez pas ma tante car ce n'est pas elle qui m'a mangé, mais ma chérie bien aimée qui me tue de plaisir", on parle bien  de la même chose.
   Chez nous en effet, au Congo, en Afrique noire en général, on ne meurt pas comme ça, pour rien, de maladie. La mort naturelle n'existe pas. Il y a toujours quelqu'un derrière qui vous en veut et fait du mal. Avouons que c'est pitoyable. Et c'est notre culture. Nous en sommes fiers. Nous, on est des africains, ces choses-là marchent chez nous et pour nous. Aimons-nous revendiquer souvent. C'est on ne peut plus nul !J'espère seulement qu'un jour, le congolais et l'africain noir en général se franchira de ce genre de réflexion des temps immémoriaux .
    Après , à une certaine époque, légère évolution, les sorciers ne mangeaient plus. Le sida est passé par là et il a fait ses ravages. Obligé d'y croire au vu des morts en cascade. A tel point que plus aucune autre maladie n'existait et ne pouvait tuer. Tout le monde qui décédait, était mort du sida.  Toutes les maladies existantes et connues avaient disparu, ou du moins ne tuaient plus. Quand on mourrait, c'était du sida. ! Il ne fallait pas maigrir avant de mourir, le verdict devenait formel: sida . Car quand on restait corpulent, ça laissait encore de la place au doute. Mourir en étant resté bien portant, vous épargnait des moqueries, de la honte du sida. Les musiciens ont alors chanté :"kolanda santé té oh, baza na niama".  Traduction, ne vous fiez pas à l'apparence (de corpulence), ils ont le virus.
    Le sida a tellement fait ses ravages, que Dieu aidant, la population s'est retourné vers lui. Et une certaine accalmie a pu être constatée. Les hommes sont devenus fidèles. Les femmes aussi. Faute de capotes fiables, le changement de comportement a contribué à calmer la recrudescence de la maladie. Ces temps-là sont révolus aussi, parce qu'aujourd'hui, il faut bien manger, les amants et maîtresses ,"bureaux" sont de retour. Pour ne pas nous éloigner de notre sujet, entre temps, tous ces riches politiciens qui avaient dix,  voire plus,  de bureaux(maîtresses) décédaient. Ces morts d'alors étaient mises sur le compte de l'empoisonnement par des jaloux. Trop facile.
     Les pasteurs qui commençaient à trouver leur terrain de jeu, profiteront de la situation. Les églises de réveil connaîtront un essor inattendu. Et le sida, et la misère, le terrain ne pouvait être plus propice. Des prophéties seront prêchées et le tout, sur le compte de la malveillance soit familiale, soit au niveau professionnel. Des explications évidemment d'apparence logique, expliquaient ces décès en nombre. Mais non, pour leurs familles, ces messieurs étaient ciblés, et on leur voulait du mal  - en tous les cas, il fallait trouver l'explication dans le circuit ,soit de l'empoisonnement, soit du paranormal-.  Remarquons qu'à l'époque de Mobutu, c'était surtout du côté du fétichisme qu'il fallait chercher. Le poison, c'est l'époque Kabila. Le fétichisme et le maraboutage à l'époque de Mobutu, car lui-même était un demi dieu. Il jouissait d'une telle réputation dans cette logique que des partisans de ces croyances le redoutaient. Mais bon après, comme toujours, le féticheur de Mobutu était mort et ses fétiches avaient pourri. Des vandales ont cassé sa résidence et n'ont même pas eu peur d'aller voler ses statues de décoration, qui avaient cessé d'être des gris-gris maléfiques!
    Mobutu combattait, savons-nous, ou pas, ces croyances bidons. En ce qui le concerne, le régime de terreur, symbolisé par la pendaison au stade des martyrs, a largement  contribué à asseoir sa réputation de grand adepte de l'occultisme et à faire de lui, un homme craint et redouté en Afrique. Le tout aidé par son intelligence et son charisme qu'on ne peut pas lui enlever.. Donc Mobutu et les fétiches, à mon avis , restera du ressort de la croyance. Rien de scientifique et qui puisse être prouvé.
  A chaque époque ses habitudes. Mobutu, c'étaient les assassinats. Kabila , c'est l'empoisonnement. Les pauvres congolais, depuis l'arrivée des Kabila, se sont retrouvés, traumatisés, terrorisés par l'idée d'être empoisonnés par les rwandais.Ces derniers ont contribué à l'installation de M'zee Laurent Désiré Kabila. Les congolais au pouvoir à l'époque, battus, se sont retrouvés sans défense. Sans aucun moyen pour faire face à cette mort qu'on leur administrait, notamment par empoisonnement !.Comme toujours, il fallait expliquer la débandade par des raccourcis. Dans les cafés, les verres sont bannis. Ils boivent à la bouteille. Ou ils vident le verre quand  ils reviennent des  toilettes. Comme si le poison rwandais ne pouvait être versé que dans les verres, mais pas dans les bouteilles. Çà je ne le savais pas.
   Cette pratique avait commencé à l'époque où il fallait éviter d'attraper le sida par verres interposés. Et cela s'est poursuivi dans la lutte contre le poison. Mais à quelle parade recourir, quand le poison se transmet par le serrement des mains. Par le bonjour, quand on se serre les mains.? j'ai entendu ce genre des conneries  même de la bouche des congolais intelligents. Comment est-ce possible que mon assassin porte dans ses mains le poison qui va me tuer, mais qui ne soit d'aucun effet sur lui-même. Tout cela pour moi reste à prouver.
   Je vais m'arrêter là car la culture de la lecture n'est pas encore dans nos veines où circule le poison rwandais. Alors faisons court. Qui a dit que le poison était une spécificité rwandaise ? Quels sont ces poisons dont se servent les rwandais qui auraient envahi le Congo ? Une fois j'ai posé la question à un bon ami à moi. Un gars du Kivu et par surcroît très intelligent. Il m' a répondu que ce poison s'appelait ANKORO. De notoriété publique, le ankoro , dont moi j'ai entendu parler serait un aphrodisiaque. Les morts par empoisonnement, à mon avis, ne seraient qu'un mythe. Les congolais, comme tous les africains en-dessous du Sahara, ne meurent jamais de mort naturelle.
  L'empoisonnement, dont les assassinats politiques existent. C'est sûr et certain. Je confirme. Mais ne mettons pas tout sur le compte du poison.Les congolais aussi sont capables de s'entretuer en y recourant. Ne mettons pas tout sur le compte des rwandais.Des légendes ont même circulé sur des cas des personnes qui ont été empoisonnées plus de dix fois mais qui s'en sont sorties ou d'autres qui sont sont mortes au bout de onze tentatives. Kabila les tue tous en les empoisonnant. Il aurait même empoisonné sa propre femme.Quand on en arrive à ce point d'insanités, il nous faudra des douches pour laver nos cerveaux! Ça tourne à la mythomanie. Comment soutenir en effet des niaiseries du style, à chaque fois qu'un politicien meure, c'est qu'il aura été empoisonné. La malaria, le diabète, le sida, les avc, les cancers, les infarctus, l'hypertension, et j'en passe , ne tuent plus. Les politiciens au Congo meurent d’empoisonnement. Peut-être pas tous , mais en tous cas , huit sur dix.


    

La guerre de l'eau !