lundi 11 décembre 2017

Koffi Olomide condamne la vente d'esclaves en Libye.

         Au moment où j'écris ce papier, le froissement provoqué par la vente des esclaves en Libye,chez des nombreux africains, s'est déjà estompé; dissipé.  Ce sentiment ne peut que disparaître car la solution n'est pas au bout de l'horizon. La formule " l'émotion est nègre" a même été évoquée, même si je n'y vois aucun rapport. Enfin !..
Des congolais aussi furent vendus par des négriers au 15ème siècle pour aller construire l'Amérique. Si ces noirs vendus récemment en Libye nous paraissent tellement lointains et donc différents, à tel point que, nous ne nous sentions pas, nous congolais d'aujourd'hui concernés,parce qu'il y en avait peut-être pas dans le lot de ce jour là,nous sommes alors dans l'égarement total.  Nous savons tous que de nombreux congolais ont aussi et continuent d'emprunter ce parcours dans le but de finir leur trajet en Europe. Ils se retrouvent au Nigéria,en Côte d'Ivoire et au Cameroun, nous le savons tous. Nombre d'entre eux y ont laissé leur peau d'ailleurs, car les choses ne se sont toujours pas passées comme ils auraient pu l'espérer. Ils y sont tombés malades et sans aucune possibilité de subvenir aux différents besoins dans ce parcours du combattant, n'ont pas pu survivre. Comment est ce possible, après ces faits révélés par la chaine CNN, qu'une polémique naisse selon que l'on condamne carrément ou que l'on évite les amalgames face à telle situation ! j'en suis sidéré, ébaubi .Je félicite toutes ces personnalités africaines et à travers le monde qui ont exprimé leur indignation et condamné fermement ces pratiques d'un autre siècle. Je ne les ai pas écoutés tous, mais j'ai suivi avec intérêt les déclarations de Koffi Olomidé, qui pour une fois ,a pris la hauteur de sa personnalité. Lui qui nous a plutôt habitués à des comportements indignes de son intelligence.
        Quand des faits comme ceux là se passent, et qu'une telle information tombe, la première, et la moindre des choses à faire, c'est de les condamner. Et, c'est ce qu'ils ont fait , les Alpha Blondy, Claudy Siar et autre Koffi. Et quand je vois des compatriotes et non des moindres, par leur intelligence et leur connaissance du monde, se lever et critiquer la déclaration de Koffi, je ne comprends plus.C'est contre toutes ces personnes qui ont déblatéré des conneries sur Koffi que je m'insurge.Ce n'est pas parce que tel ou tel autre a eu la possibilité d'aller au Maghreb et d'y être bien accueilli, qu'il faille dès lors nier que nos frères du Maghreb nous appellent nous, les noirs du sud du Sahara, les africains. Ils savent bien qu'ils sont africains mais nous désignent implicitement comme tel pour marquer toutes les différences qui existent entre eux et nous. Nous sommes différents ou pas ? De quoi je parle ? Nous n'habitons pas le même territoire, nous n'avons pas la même culture, pas la même religion, pas les mêmes cheveux, pas la même couleur de peau,pas la même bouffe..et je peux continuer mon énumération. Et alors est-ce un problème ? Nous avons le droit d'être tous différents. Ce ne sera jamais un problème si nous arrivons à mettre en avant ce qui nous ressemble le plus et qui fait que nous soyons tous les mêmes.Des êtres humains. L'égalité dans notre humanité. Ceci n'est pas gagné.
             Dans cette existence sur terre, l'homme a toujours voulu mettre en avant des anti-valeurs, qui veulent que les uns soient considérés comme inférieurs par rapport aux autres.
         L’esclavage depuis qu'il a été pratiqué par nos frères arabes, n'a jamais disparu de leur mémoire collective.Des jeunes qui n'ont même pas vingt ans aujourd'hui en savent encore quelque chose.Il suffit de voir comment ils insultent les noirs qui bossent dans la sécurité par exemple. Ils les appellent simplement esclaves. Dans la sécurité on trouve des blancs et des arabes; mais les esclaves ce sont les noirs.
Ces pauvres noirs qui devraient savoir qu'ils sont considérés comme tels, même par ceux qui ne le leur disent pas. Dans tous les secteurs d'activités, les corvées de nuit, des dimanches et des jours fériés, sont bien confiées aux noirs. Tout le monde le sait.
           Nous savons tous que cette traite de noirs existe sous de multiples formes, dont par exemple les femmes noires épousées dans leurs pays d'origine et qui deviennent très vite des esclaves une fois dans le pays de leurs soi-disant époux libanais ou indiens.
Mais pour revenir et en finir avec cette histoire des noirs vendus en Libye, c'est d'entendre le négrier qui présente l'homme, sa marchandise, dans les termes des temps de l'esclavage d'antan: "voici celui ci, il est jeune, robuste et en bonne santé." Ce qui sous-entend que le rendement va être idéal. On se retrouve là au 15ème siècle. Rien n'a changé. Et ça c'est gravissime ! .Alors, après avoir vu ça, des congolais se déchirent les uns les autres pour tenter de nous expliquer..............quoi ?

La guerre de l'eau !