dimanche 16 octobre 2016

Aurons-nous, congolais, nos trois repas par jour, si la constitution était respectée ?



        Le premier des droits de l'homme est d'avoir de quoi manger. Tous les congolais qui s'agitent autour de la politique ne pensent qu,à ça. TOZALI KOLIA TE, que je traduirais par "nous n'avons pas de quoi nous mettre sous la dent". D'un côté, ceux qui ont de quoi manger à profusion, et de l'autre, ceux qui de fois ne peuvent s'offrir ce luxe que tous les deux jours, par exemple. Je n'ai pas envie de m'étendre sur ce sujet maintenant dans cet article.Tout ce que j'ai envie de dire aux congolais, c'est d'arrêter de rêver qu'ils auront leurs trois repas par jour, et que pour cela , il suffit que la constitution soit respectée. Je nous invite à la réflexion. Je n'ignore pas ce que c'est qu'une constitution, LA CONSTITUTION, pour un pays, et ce qu'elle représente.J'ai appris le droit constitutionnel avec le professeur Djelo Empenge Osako. Je nous dis simplement que les choses ne se font pas comme par enchantement. Alors ? ALORS QUOI ? Que faut-il faire pour que Le Congo aille mieux.? Vieux sujet récurrent partout où deux ou trois congolais sont rassemblés. Seulement chacun y va de son analyse. La politique est une science qui s'apprend à l'école. Pour qu'un jour , nous en arrivions à avoir nos trois repas par jour, il nous faudra avant tout remettre l'éducation et l'instruction, en leur place de priorités des priorités. Et encore! Je ne sais pas si dans ce village, à 90 kms à peine de Kinshasa, il faut être passé par l'école, pour que ces villageois comprennent qu'ils doivent PLANTER leur piment, et non attendre toujours que des commerçants en provenance de Kinshasa leur en ramènent.! Leurs palmiers ne sont pas exploités. Ils ont ainsi de l'huile et du vin de palme à portée de main, mais ne s'en rendent même pas compte. Ce n'est donc pas étonnant, avec un tel comportement, que ces gens, n'aient pas à manger .Des présidents pourront changer tous les mois, j'ai peur que leur situation, au niveau des besoins de première nécessité n'évolue pas.

mercredi 5 octobre 2016

Mourir pour le Congo. Vraiment ?


       Le congolais dont on  a toujours dit qu'il abominait le sang a bien changé. L'africain en général a sacrifié cette vertu de préserver la vie, dépassé par le dénuement . Partout on tue. Boko haram tue. On a vu les sud africains tuer d'autres africains partis chercher du pain chez eux.Les Rwandais se sont massacrés entre eux. Les congolais de Brazza pareil. Je vais arrêter là cette énumération macabre.
Revenons à mes compatriotes congolais .Hier il abhorrait le sang disais-je. Aujourd'hui il en raffole. Notre Congo est devenu un pays de rébellions. Il en a certes connues par le passé mais cette fois cela dure. Trop longtemps. Qui dit rébellion, dit déversement de sang. Des chefs de guerre congolais se sont constitués des milices pour leur défense et pour exploiter les minerais du pays pour leur propre poche. Et cela ne va pas sans perte de vies humaines. Mobutu est resté 32 ans au pouvoir malgré des centaines de manifestations, accompagnées des pillages et des morts. Rien n' y a fait.   Il était toujours là. Il a fallu plus pour le déloger. Mais entre-temps combien de vies brisées! Avec Kabila on est parti pour vivre les mêmes choses. Des élections toujours contestées, des marches, des casses et des morts. Tout ceci m'inspire quoi. Une première réflexion toute simple. Ne jamais aller manifester pour les intérêts d'un quelconque candidat suite à un appel ou un ordre, d'où qu'il vienne. Les choses ne devront donc jamais changer ?. Si.Mais il n'y a pas besoin de violence pour changer quoi que ce soit. En d'autres époques, cette manière d'agir marchait. Et encore ! Actuellement ça ne fonctionne plus. Regardez le printemps arabe. L'invasion de l'Irak. La mort de Kadhafi . La situation en Syrie. Mao, Castro, ces révolutionnaires  dictateurs ,ont-ils vraiment réussi ? Je ne crois pas. Ce sont ceux qui viendront après et qui assoupliront les choses qui ramèneront des changements dans leurs pays. Tous ces gens qui veulent imposer ou s'imposer ne gagnent pas. Tout doit être mis sur la table.
       Au Congo, la conférence souveraine aura été un grand moment de démocratie. Avec beaucoup d'avancées, pas visiblement économiques mais surtout au niveau des mentalités. Ça aura été un grand booster de la marche vers la démocratie, la transparence. Et ça, c'est capital, pour changer un pays. Pour changer sa gouvernance. Et le dialogue de Kabila aura été, s'il avait été suivi et respecté, une pierre en plus dans la construction de cet édifice qui n'est autre que notre Congo. J'aurai pu penser moi aussi que ce dialogue, on n'en avait pas besoin et qu'il fallait strictement respecter la constitution. Mais nous savons tous que nous ne remplissons pas la moitié de conditions nécessaires pour avoir des élections crédibles : le recensement des électeurs, le calcul du taux de participation, la fiabilité du comptage des voix, la capacité de reconnaître sa victoire et sa propre défaite  .... Alors, faut-il malgré tout les organiser pour voir chaque partie en lice se proclamer vainqueur ? Tout cela je crois pose question. Pourquoi ne pas dialoguer ?
      Mais kabila quoiqu'il fasse , même s'il devait mourir au pouvoir, n'est pas éternel. Tshisekedi non plus. Ils passeront tous. Et la RDCongo restera et vivra. Et toujours, j'ose croire aujourd'hui ,dans le sens du progrès, sinon de la modernité. Car la technologie elle , ne s’arrêtera pas. Pourquoi devra-t-on mourir encore, au 21ème siècle pour un candidat ? Cela ne se voit plus que dans les pays sous-développés qui le sont encore parce qu'ils ne sont pas pour la démocratie. Parce qu'il y en a qui espèrent arriver au pouvoir par la mort des manifestants. Ceux-là qui espèrent devenir PRESIDENT par nomination des puissances occidentales.En Occident, zéro mort pour les élections. En Afrique centrale particulièrement, encore des morts pour les élections. Il ne faut plus mourir pour un candidat. Ta famille a plus besoin de toi que ton candidat qui ne te connaît même pas.Les solutions donc, il  y ' en a toujours plein. Le dialogue, tel que l'a voulu Kabila, je le pense sincèrement, est une des voies. Maintenant, le plus important reste de savoir de quoi on va parler. Et dans quelles conditions ? Souvenons-nous de ce que Hitler est arrivé au pouvoir de manière on peut dire, démocratique.Mais qu'est ce qu'il a résolu ? Rien. Il a ramené le chaos et la désolation dans le monde. Bill Clinton qui ne nous(congolais) a pas beaucoup aidés a pourtant été un bon président pour son  pays. Mais l'alternanace en a voulu autrement. Bush n'a pas fait mieux. Giscard a réussi mais n'a pas été reconduit..Le  changement  que je soutiens n'est pas la panacée. Donc , on peut toujours prendre le temps de discuter. Pourquoi pas reculer la tenue des élections d'une année, voire deux?
     Lors des derniers pillages de 1993, j'entendais un expatrié commenter: ..le peuple manifeste, c'est son droit...C'est du désordre et du chaos que viendront la bonne gouvernance et le progrès. Mais nous sommes nombreux  à attendre encore. Moi je ne mourrai pas pour le Congo et je ne le souhaite à personne!
      La chute pour ce petit clin d'oeil à l'actualité du Congo sera : DISCUTONS. Si la démocratie veut dire le pouvoir par le peuple. La démocratie veut dire aussi faire un choix. Privilégions le choix des idées. Sachons, chers compatriotes congolais, que majorité congolaise et opposition congolaise représentent les congolais. Nous ne sommes pas en guerre de chez la guerre des armées entre nous!Pourquoi mourir pour le Congo, dans le cas d'espèce, congolais contre congolais ?. Comme on dit en lingala francisé: Franchement !

La guerre de l'eau !