dimanche 25 mars 2012

A QUI PROFITE LA CRISE POST ELECTORALE ?

   Disons d'emblée que les crises post-électorales telle que celle que nous connaissons actuellement au Congo n'existent que dans les pays en voie de développement. Dans ces pays-là, le pouvoir est sacré : quand on l'a, on a les moyens de voler en toute impunité. On peut gagner de l'argent sans le mériter, c'est-à-dire sans travailler. On peut échapper à la justice, faire du commerce sans payer la moindre taxe.... On a tous les privilèges quoi!. Dès lors, l'on comprend aisément que ceux qui se retrouvent de ce côté là n'aient aucune envie de passer la main. Alors que ceux qui ont le malheur d'être du mauvais côté de la barrière, soient capables de tous les coups pour la franchir ! Voilà pourquoi nous connaissons des crises post-électorales. Je ne crois pas du tout que les revendications des oppositions soient justifiées et seulement justifiées par leur envie de bien faire. De faire mieux. De changer les choses. La preuve, il n' y a qu'à voir combien dans l'opposition sont prêts à accepter des postes dans le nouveau gouvernement à venir.Preuve qu'ils manquent véritablement de convictions. Dans  ce qui se trame aujourd'hui avec les consultations de l'informateur nommé par le président Kabila, il est difficile d'évoquer une ouverture.Il s'agit plutôt d'arrangement. Or les arrangements c'est avant les élections.Les choses vont plutôt dans le sens d'un partage de pouvoir pour satisfaire tous les camps. Cela n'est pas possible, pas normal. Ce qui me fait craindre une crise post-électorale qui perdure, à l'instar de celle qu'a connue la Belgique. Une certaine opposition demande au boycott des institutions. Une autre persiste à exiger le dégagement du chef.. Il ne restera plus enfin, à la dernière catégorie, que de tenter un putsch. Pourquoi se prendre tant la tête ? Pour les facilités que j'ai énumérées plus haut. Eh oui, du désordre et de la perte de temps pour ça. Et la corruption en plus.
   Nous savons tous que pour diverses raisons les élections présidentielles n'ont pas été parfaitement réussies. Mais aussi que l'ordre d'arrivée des candidats d'après les résultats officiels n'est pas mis en doute. Alors, il appartient aux vainqueurs de former un gouvernement et de diriger. Personnellement je pense que si toute l'opposition s'était rassemblée pour faire front contre le pouvoir en place à l'époque, et  que l'on vienne me raconter que cette opposition avait perdu, j'aurai certainement douté. Mais, vu la façon dont les choses se sont passées, il faut que l'opposition accepte la défaite et se retire pour réfléchir à comment faire la prochaine fois pour gagner.
       De nourrir comme ça cette crise ne sert les intérêts de personne. Nous sommes 7O millions de congolais, nous ne serons pas tous président, ministres, députés , généraux, pdg. Mettons un peu de côté nos égo et notre égoïsme pour l'intérêt commun. Si les crises post-électorales devaient toujours déboucher à des gouvernements incluant tous les partis, sous le prétexte d'union nationale,ceux-ci n'auraient plus aucun sens d'exister. Or sans les partis, la démocratie fondée notamment sur l'alternance, n'existe pas non plus. Consolider FERMEMENT les institutions en place aujourd'hui représente un chantier d'une importance capitale.Cela aidera le Congo dans son apprentissage de la démocratie.

La guerre de l'eau !