mardi 15 décembre 2009

JOSEPH KABILA :pour ne pas tomber comme le père

Qu'il eût assassiné son père. Ou qu'il ne soit pas le fils biologique de ce dernier, le fait est que Joseph Kabila est aujourd'hui le chef de l'Etat congolais. Il n'aurait jamais pu de toute façon tuer son père, parce que semble-t-il, au moment des faits, il était à Lubumbashi. Et puis, tout le temps que son père n'était pas président, dans une vie normale, mais tout de même dans la clandestinité, il faisait bien partie intégrante de la famille Kabila. Le problème de sa filiation ne se posait pas. Ce sont toujours les mêmes, qui auraient souhaité que M'zee leur laisse la place après avoir renversé Mobutu, malgré la manière, qui trouvent à redire. Au lieu de réfléchir sur les voies et moyens pour sortir le pays du chaos, les penseurs inactifs perdent leur énergie dans les faux débats.
Mobutu lui même n'était-il pas d'origine centrafricaine, disait-on! Koffi Olomidé, notre grand mopao national, qui fait notre fierté par sa musique, ne lui cherche-ton pas le même genre de complication ! Ne nous trompons pas de débat. Ces considérations -là importent peu aujourd'hui. Le pays est en guerre contre le gouvernement de Kagamé qui sous le prétexte de protéger ses frontières pourchasse les Hutus et nos richesses sur notre sol en bafouant tout le monde avec. Et dire qu'il a des complices au sein de notre population ! Principalement des ambitieux véreux qui ne pensent qu'à l'argent mais qui n'ont rien à foutre de leur pays et de ses enfants. De toute façon, pour nous, Joseph Kabila était le seul candidat possible, valable et légitime pour succéder à son père. On ne pouvait pas revenir aux Mobutistes, pour la simple et bonne raison, qu'ils chercheraient à s'enrichir à nouveau et à se venger, selon les cas.
Nous ne pouvons pas le juger actuellement sur son action parce qu'il travaille dans des conditions impossibles. Il est flanqué de quatre vice-présidents, qui en réalité sont des opposants, au lieu d'être des vrais collaborateurs. Tous à l'affût d'un renversement de pouvoir pour devenir président à leur tour. A part bien sûr Yerodia que nous aimons bien. Ruberwa, les kinois ne le laisseront jamais prendre le pouvoir car il est chef de rébellion et donc rwandais. Les femmes non plus qui n'ont pas oublié les viols dont elles ont été victimes à l'Est du pays.
Etre président de la République est une fonction de prestige , mais avant tout de réalisation de projet pour le bien-être d'un peuple. Ca nos chefs de l'Etat ne le savent pas. Ils n'y voient que l'exercice du pouvoir et l'occasion pour s'enrichir.
Léopold Sédar Senghor a quitté le pouvoir de son propre gré. C'est très rare. Jacques Delors en France, après avoir été président de la commission européenne, avait refusé de se présenter aux présidentielles, alors qu'il était pratiquement sûr de gagner. Il savait alors qu'il ne disposerait pas de suffisamment d'élus pour bien mener sa politique. En Afrique, tous veulent faire de la politique, comme tous veulent faire du commerce. Comme le dit si bien le comique Michel Leeb dans ses sketches, les étudiants africains viennent en France, poursuivre des études pour devenir chefs d'Etats, sinon pour créer des entreprises une fois de retour au pays.
A tous ceux qui n'ont vraiment pas de projet ni de programme à défendre pour leur pays, qu'ils se détournent de la politique. Qu'ils laissent Kabila travailler en paix. Il en a besoin et le peuple aussi. Voilà pourquoi nous suggérons à Joseph Kabila, de penser tout d'abord à sa sécurité, pour être là, afin de barrer la route à tous les Rapaces qui ne pensent qu'à dépecer la R.D.C. Une fois sa sécurité assurée, il pourra penser à celle du peuple. Il en est le garant. chef des armées.
j'avais toujours pensé la même chose pour son père. M'zee Kabila. Nous savons tous comment il a malheureusement fini. Nous ne souhaitons pas que Joseph Kabila tombe de la même façon. Parce que là, ce sera le chaos.
L'idée au fait, c'est d'asseoir la paix. Et de regarder Kabila travailler. S'il se montre incompétent, après les élections qu'il aura organisées, il ne sera pas reconduit. En espérant alors qu'il ne cherche pas à s'imposer par la force. Car l'expérience a toujours démontré que la dictature ne conduisait à rien, sinon à la perte même de celui qui en fait usage. Donc, Joseph Kabila, nous au RDCnews, voulons vous donner le temps. A VOUS D'EN FAIRE BON USAGE.


Ndlr : Cet article est paru dans le premier numéro du rdcnews, publié au mois d'octobre 2004.
Un petit commentaire s'impose. Tous les chefs de rébellion qui ont causé la mort des congolais, pour lesquels ils prétendent se battre, ne méritent pas de gouverner. On devient chef de l'Etat après élection. J'écrivais alors qu'un chef se devait d'avoir un projet pour son peuple. Je vous renvoie aux cinq chantiers. Voilà l'exemple d'un projet pour les congolais. Dernièrement le chef de l'Etat a fait part de ses inquiétudes sur sa vie, au cours d'une interview. Reconnaissons que l'assassinat d'un chef d'Etat en fonction ne peut que ramener du désordre. Surtout si on l'assassine pour l'empêcher de faire décoller son pays. Pourquoi a-t-on assassiné M'zee ? Tous les congolais aujourd'hui reconnaissent en lui le président qui aurait pu changer le CONGO. Le fils ce n'est pas pareil, disent les mauvaises langues. Ils diront la même chose de ce dernier s'il venait à tomber sous les balles des ennemis du Congo. C'est pourquoi il ne faut pas qu'il tombe comme le père.

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