Ce titre ne plaira pas à plus d'un. Ça c'est sûr. Mais que l'on le reconnaisse ou pas, Kabila vient de créer l'événement en choisissant de ne pas se présenter pour un troisième mandat. Signant ainsi, instaurant par cet acte, dirais je mieux, le processus d'alternance, à l’accession au pouvoir en RDC. C'est un vrai démocrate et un épris de paix. Il aurait pu choisir de faire de la résistance comme tant d'autres dictateurs avant lui, en se déclarant candidat et en mâtant la révolte populaire qui s'en serait suivie. La situation se serait résumée en trois jours de répression, quelques morts, puis le calme plat. Comme au Congo voisin, la dernière fois, ou comme au même Congo toujours, en d'autres temps, une vraie guerre civile. Rien de tout de tout cela. Notre démocratie, aime à le répéter Kabila, n'a pas de complexe à avoir. Certes, il y a eu la part de pression des uns et des autres, mais la décision finale lui appartenait. Il a montré sa bonne foi et a choisi de consolider les institutions, en respectant la plus importante des lois, la loi suprême, la Constitution.
Depuis cet acte posé, plus rien ne sera comme avant en Rdc. Ce pays meurtri de toutes parts connaitra enfin l'alternance au pouvoir. Ce qui représente un des symboles les plus parlants de la démocratie. Et Kabila aura contribué, à en semer un des plus signifiants des jalons. Maintenant, on peut spéculer sur ce que j'entends à gauche et à droite, même au plus haut niveau de l'Etat, Kengo le disait, sur un scénario à la Poutine-Medvedev; mon sentiment est simplement que l'on ne s'improvise pas Vadlimir Poutine, en se levant le matin. N'est pas Poutine qui veut.
Je suis cependant, plus interpellé, personnellement, par cet acharnement à destituer Kabila du pouvoir,quand on voit tout ce qui se passe autour de nous. En Afrique centrale, dernier carré à subir encore la colonisation ou le néocolonialisme, les chefs d'Etats restent au pouvoir comme ils veulent, avec la bénédiction de nos bourreaux pilleurs, sans être inquiétés. Paul Biya, à plus de 80 ans compte encore se représenter!. Sans souci. Kagame, le dictateur, est encensé dans le monde entier .Sans commentaire. Et ainsi de suite...Pourquoi cet intérêt, exprimé en haine exacerbée sur Kabila ? Ma réponse est qu'il doit déranger quelque part. Si ces puissances prédatrices n'étaient préoccupées que par la misère des congolais, elles auraient dû faire ce qu'il fallait pour les soulager de leurs souffrances. Comment ? en achetant nos matières premières à leur juste prix, au lieu de nous les voler. Si elles achetaient et qu'elles payaient, cet argent rentrerait dans les caisses de l'Etat et contribuerait à développer notre Congo. On a besoin d'argent que ces puissances ne nous donnent pas pour construire notre pays. Qu'elles arrêtent de nous distraire avec des milliards qui seraient cachés dans des paradis fiscaux. Où sont passés les milliards de Mobutu, de Bongo et autres.?
Revenons à la construction de notre démocratie. Elle est en pleine construction comme je viens de le dire et cela n'est jamais gagné d'avance comme avec n'importe laquelle des démocraties au monde. Système ayant fait ses preuves mais qui demande quand-même beaucoup de moyens et d'abnégation pour l'entretenir. Pour l'instant, savourons ce pas de géant franchi dans le sens de la mise en place de notre démocratie. Et Kabila y aura contribué d'une façon dont l'histoire ne manquera pas de se souvenir. Après le "comprenez mon émotion de Mobutu", qui fût un tout petit petit premier pas, vers l'installation de la démocratie, Kabila vient de poser le fameux pas de Géant, à partir duquel un hypothétique retour au point de départ, est devenu impossible. Voilà pourquoi je déclare que Kabila est le bâtisseur de la démocratie congolaise
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